SOMMAIRE
01. Qu’est-ce que la technique d’enfleurage ?
02. Quelles différences entre l’enfleurage à froid ou à chaud ?
Comment faire un parfum ? Aujourd’hui nous avons des technologies modernes pour extraire ou distiller le parfum des végétaux, mais comment faisaient-ils avant ? Pour offrir le parfum des fleurs en flacon, la technique utilisée jusqu’à très récemment est appelée « l’enfleurage ».
Qu’est-ce que la technique d’enfleurage ?
La petite histoire de l’enfleurage
L’enfleurage pour le parfum était déjà utilisé durant l’Antiquité, cette technique ne date donc pas d’hier d’après les historiens. Elle était très utilisée au cours du XVIIIe siècle, époque où porter du parfum était du plus grand chic et preuve d’un certain statut social. La technique la plus connue d’enfleurage a été mise au point en France à Grasse, elle permet d’extraire le parfum de végétaux fragiles qui ne supportaient pas la distillation. Depuis les années 1930, elle a été abandonnée et remplacée par l’extraction à l’aide de solvants volatils dès que cette technique a été parfaitement mise au point.
Comment réalise-t-on l’enfleurage ?
L’enfleurage est une technique qui nécessite des végétaux dont on veut extraire le parfum et de l’huile. L’avantage de cette technique est que même les végétaux les plus fragiles peuvent être utilisés. Selon les plantes choisies, il est possible ou non, de faire chauffer l’huile ou la graisse dans laquelle baignent les végétaux. C’est cette huile, ou cette graisse, qui emprisonne le parfum des végétaux. Le résultat est ensuite filtré pour retirer les morceaux de fleurs, puis on lave le tout à l’alcool pour ne garder que ce qui a capturé le parfum.
Quelles différences entre l’enfleurage à froid ou à chaud ?
La technique d’enfleurage à froid, c’est quoi ?
L’enfleurage à froid est réservé aux plantes et aux fleurs les plus fragiles, comme le jasmin ou la jonquille, celles qui ne supportent pas d’être chauffées sous peine d’altérer leur parfum. On dispose les fleurs, les plus fraîches possible, sur une couche de graisse à température ambiante, on laisse reposer au moins une journée, puis on récupère la graisse qui a emprisonné le parfum des fleurs. Il faut réaliser cette opération plusieurs fois pour que la graisse soit très parfumée. On retire les fleurs à la main, puis on nettoie la graisse avec de l’alcool. Après évaporation de ce dernier, il ne reste plus que « l’absolu des pommades ».
Et l’enfleurage à chaud ?
L’enfleurage à chaud est aussi appelé la « macération », on installe des végétaux qui ne craignent pas la chaleur, comme le mimosa, dans de l’huile ou de la graisse, puis on chauffe le tout entre 40°et 60°, selon les végétaux, au bain-marie. Ce processus dure deux heures, durant lesquelles on mélange régulièrement le macérât. Dans certains cas, c’est le soleil qui était utilisé pour chauffer l’huile et les fleurs. Une fois l’infusion terminée, il faut filtrer, puis laver à l’alcool pour obtenir un produit à haute teneur en parfum.
Aujourd’hui cette technique a été abandonnée, elle demandait beaucoup de temps et beaucoup de fleurs pour une production réduite. Les techniques plus modernes, comme la Nature Print ou le Softact, sont privilégiées, car elles permettent de capturer des odeurs inédites sur les fleurs fragiles.
N’hésitez pas à consulter notre article sur l’expression pour tout connaître sur cette technique en parfumerie